Lectures franco-allemandes sur 14-18 / 3. Erich Maria Remarque : « Im Westen nichts neues »

© Pierre Buraglio "Rosa et Karl" 2011 - sérigraphie montée sur châssis et rehaussée - 46 x 38 cm - Courtesy l'artiste / Galerie Catherine Putman (Paris)

© Pierre Buraglio « Rosa et Karl » 2011 – sérigraphie montée sur châssis et rehaussée – 46 x 38 cm – Courtesy l’artiste / Galerie Catherine Putman (Paris)

 

Après la contribution de Peter Brunner sur l’autobiographie de Carl Zuckmayer de Hesse rhénane, l’ évocation par Daniel Muringer des Cahiers d’un survivant de l’alsacien Dominique (Dominik) Richert, écrits et édités en allemand avant d’être traduit en français,Catharina Lovreglio nous parle d’Erich Maria Remarque : Im Westen nichts Neues. Demain : Marcel Proust par Bernard Bloch

 

3. Catharina Lovreglio :
“Im Westen nichts Neues“ von
Erich Maria Remarque

Ich habe das Glück, zu einer Zeit und an einem Ort geboren zu sein, so das ich nie Krieg am eigenen Leib erleben musste. Zu lesen, wie es ist, ist nicht dasselbe wie es zu erleben!
Die Erlebnisse des jungen Soldaten Paul haben mich Angst vor einem Krieg und Wut über die, die Kriege verursachen, möglich machen und an ihnen verdienen, spüren lassen.
Als Soldat Paul schreibt Remarque in seinem 1929 erschienenen Buch “Im Westen nichts Neues“ über seine eigenen Erlebnisse, Empfindungen und Gedanken, die er als 18-jähriger Soldat an der Front im 1. Weltkrieg machte.
Dieses Buch besticht durch die tagebuchartige Darstellung dessen, was der Soldat Paul erlebt, tagtäglich inmitten zwischen den Fronten Deutschlands und Frankreichs.
Seine Schilderungen sind gleichermassen abschreckend wie berührend.
Seine Gedanken über den Krieg, sein Fragen nach dem Sinn, dem Grund, dem Nutzen des Krieges, all das, was er erlebt und beschreibt zeigen deutlich: dies ist ein Antikriegs-Roman par excellence.
Die Auswirkungen des 1.Weltkrieges beschreibt Paul so:
„ Wir sind nicht mehr unbekümmert, wir sind fürchterlich gleichgültig. Wir würden da sein, aber würden wir leben?
Wir sind verlassen wie Kinder und erfahren wie alte Leute, wir sind roh und traurig und oberflächlich,- ich glaube, wir sind verloren.“ (S.128,Abs.4)
Eine ganze Generation junger Männer wurde vom 1.Weltkrieg in Mitleidenschaft gezogen, deren Auswirkungen setzen sich bis in die Gegenwart fort. Der Begriff “verlorene Generation“ wurde nach dem 1.Weltkrieg geprägt.
Aus Remarques Roman spricht Seite für Seite die Sinnlosigkeit des Krieges, tag für tag beschreibt er minutiös die Folgen, die dieser Krieg für die Menschen hatte.
So versuchen Pauls Kameraden an der Front, den Krieg zu verstehen. „Weshalb ist denn überhaupt Krieg?“ fragt einer, ein anderer antwortet: “Es muss Leute geben, denen der Krieg nützt.“(S.209, Abs.2).
In allem, was der Soldat Paul denkt, erlebt und beschreibt, zeigt das Buch eine grosse Aktualität, auch 2014, hundert Jahre nach Beginn des 1.Weltkrieges.
Das 1929 erschienene Buch Remarques gehörte zu denen, die 1933 von den Nazis bei der grossen Bücherverbrennung in Berlin verbrannt worden sind. Das Zeugnis gegen den Krieg schlechthin, das Remarque mit seinem Buch ablegte, war – kurz bevor der 2. Weltkrieg durch Deutschland ausgelöst wurde – Grund genug für Hitler und seine Gefolgsleute, es als Bedrohung zu empfinden und zu verbrennen.
Ungeachtet dessen hat das Buch weltweit Anerkennung gefunden und gehört noch heute zu den führenden Anti-Kriegs-Romanen der Weltliteratur.
(herausgegeben von Thomas F. Schneider in der Fassung der Erstausgabe von 1929)

Catharina Lovreglio, Berlin

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Erich Maria Remarque : A l’ouest rien de nouveau

J’ai le bonheur d’habiter dans un temps et dans un endroit où je n’ai jamais eu à éprouver dans ma chair la guerre. En lire le récit n’est pas la même chose que de le vivre.
Le vécu du jeune soldat Paul m’a fait sentir la peur d’une guerre et la colère envers ceux qui en tirent profit.
Avec le personnage de Paul, Remarque décrit son propre vécu, ses émotions et pensées de soldat au front pendant la Première Guerre mondial. Il avait 17 ans.
Le livre séduit par sa forme de journal de ce qu’il vit quotidiennement en plein milieu des fronts, entre l’Allemagne et la France. Ses réflexions sur la guerre, ses question sur le sens, les raisons, l’utilité de la guerre, tout ce qu’il vit en font le roman anti-guerre par excellence.
Les conséquences sont ainsi décrites :
„Nous ne sommes plus insouciants, nous sommes d’une indifférence terrible, Nous serions-là mais vivrions-nous ?
Nous sommes délaissés comme des enfants et expérimentés comme de vieilles gens ; nous sommes grossiers, tristes et superficiels : je crois que nous sommes perdus“ (page 107)
Toute une génération de jeunes hommes a souffert de cette guerre dont les répercussions durent jusqu’à aujourd’hui. Elle a conduit à forger la notion de „génération perdue“. L’absurdité de la guerre ressort de chaque page du roman de Remarque, jour après jour, il en décrit les effets sur les hommes. Ainsi les camarades de Paul tentent-ils de comprendre :
„Pourquoi donc y a-t-il la guerre ? „ demande l’un.
L’autre répond : „il doit y avoir des gens à qui la guerre profite“.(page 172)
Dans tout ce que pense, vit et décrit le soldat Paul, le livre témoigne d’une grand actualité même en 2014, cent ans après les faits.
Le roman de Remarque édité en 1929 a fait partie des livres qui ont été jetés en 1933 dans le grand bûcher de livres organisé par les nazis. Le témoignage de Remarque avec A l’ouest rien de nouveau fut, peu avant que l’Allemagne ne déclenche la Seconde guerre mondiale,considéré comme une menace et brûlé par Hitler et ses sbires. Malgré cela, le roman a fait l’objet d’une reconnaissance internationale et fait partie aujourd’hui des plus importants livres anti-guerre de la littérature mondiale.

Catharina Lovreglio, Berlin
(Traduction Bernard Umbrecht)

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