A la météo allemande, le temps splendide que nous avons en ce moment est souvent désigné par l’expression Altweibersommer que l’on pourrait – en en ignorant totalement l’étymologie – traduire par l’été des vieilles bonnes femmes ou –shakespearien- par l’été des vieilles commères. Ou encore, pourquoi pas, l’été des poules mouillées (altes Weib) ou des vieux chameaux.
Mais ce n’est pas cela du tout, du tout : l’Altweibersommer est ce que nous appelons l’été indien.
Le sujet revient régulièrement sur le tapis en Allemagne où il faut rappeler chaque fois l’origine de l’expression. Elle provient du tissage (weiben = weben) des fils d’araignées que l’on voit dans cette période scintiller au soleil du matin, même en ville comme sur notre photo.
Le mot Weib, au début, signifiait tout simplement la femme qui fait couple avec l’homme Mann und Weib, und Weib und Mann, / reichen an die Gottheit an (Mari et femme et femme et mari / atteignent à la divinité) chantent Pamina et Papageno dans la Flûte enchantée de Mozart. Le mot s’est au fil du temps chargé d’une connotation plutôt négative.