Dès 1915, Albert Schweitzer disséqua la nationalisme

Albert Schweizer (1875-1965) Photo prise en 1955 Archives fédérales allemandes

Wie es zum Krieg kam

Wie von selbst stellte sich der Gedanke ein, daß nur große äußere Ereignisse aus diesem inneren Elend zu erlösen vermöchten. Er machte Völker und Staatsmänner halb unbewußt mit der Möglichkeit des Krieges mehr oder weniger vertraut und ließ sie den Ereignissen, die diese Katastrophe in Gang bringen konnten, wehrloser gegenüberstehen als es sonst der Fall gewesen wäre. Eine besondere Anziehungskraft besaß der Gedanke dadurch, daß schon der Beginn der Feindseligkeiten das Ende jeder Äußerung über die Zustände verhieß, insofern als die meisten Bürger durch die allgemeine Wehrpflicht unter militärische Disziplin kamen und [als] ünberdies noch Ausnahmemaßregeln in Kraft traten, die sich nach Bedarf auf alle Gebiete ausdehnen ließen.
Jedes Volk wußte um die trostlosen inneren Zustände des anderen und mußte ihm Erwägungen zutrauen, die ihm einen Krieg als ein in dieser Hinsicht sanierendes Ereignis erscheinen lassen konnten. Das Gefühl der gegenseitigen Bedrohung erhielt auch von hier aus immer neue Nahrung und half mit, die Katastrophe heraufzuführen.
Die Überlegung, daß die Staaten die hohen Rüstungskosten nicht mehr längere Zeit auszuhalten vermöchten und also dazu kommen könnten, ihnen durch einen Krieg ein Ende setzen zu wollen, wirkten in der selben Richtung.
Dazu kam noch der Einfluß, den die steigende Militarisierung der Völker auf ihre Psyche ausübte. Die Zahl derer, die in soldatischen Berufen standen, nehm stetig zu ; die Kontigente der unter die Waffen entbotenen Manschaften wurden ebenfalls immer stärker. So drang die einseitig soldatische Auffassung der Dinge in immer weitere Kreise hinein und ließ in der Volksstimmung eine Aggressivität zur Geltung kommen, die draußen noch viel stärker empfunden wurde als im Lande selbst.
Im Inneren mehrten sich die Konflikte zwischen bürgerlichem und militärischem Regiment und bahnten eine neue Entwicklung an, die die europäischen Kulturstaaaten immer mehr unter offene oder geheime Militärherschaft brachten.
Dabei waltete noch immer die Angst ob, daß das Volk es im militärischen Patriotismus, der der Realpolitik den nötigen Rückhalt geben sollte, dennoch nicht weit genug bringen könnte. Darum ließ man es sich angelegen sein, ihm unter dem neuen Geschlecht noch besonders zu züchten. Es kam eine Jugendliteratur auf, die das Sittliche und Erzieherische ganz zurücktreten ließ und nur darauf ausging, vaterländische Gesinnung im Sinne des Nationalismus und seiner Realpolitik zu pflegen. Die Pädagogen empfahlen [solche Litteratur] statt sie zu bekämpfen. Sie halfen mit, daß Werke, mit denen verglichen die früheren Räuber – und Indianergeschichten unschuldig gewesen waren, die weiteste Verbreitung fanden, die Jugend im ungesunden Nationalstolz erzogen und ihr den Sinn für wahres Menschentum nahmen.
So gingen wir in fortwährenden wirtschaftlischen und inneren Krisen , die dem Staatswesen und dem geistigen Leben tausendfachen Schaden brachten, dem Krieg zwischen den europäischen Kulturstaaten mit Bewußtsein entgegen und waren nur darüber im Unklarem, welcher der sich ablösenden aufregenden Zufälle ihn heraufführen würden. Darin bestand unsere Realpolitik.
Welche Ironie, daß die so unglaubliche Entfremdung unter den Völkern Platz [er]griff, während die materiellen Umstände es ihnen immer mehr erleichterten, in Beziehung zu einander zu treten und sich kennen zu lernen ! Was hatte man sich nicht alles von der Ausbildung des modernen Verkehrswesen versprochen ! Welche Hoffnungen waren auf die Presse gesetzt worden, die imstande wäre, in Eile und Fülle Worte und Gedanken von einem Punkte nach dem anderen zu tragen ! Es schien unzweifelhaft, wenn Menschen und Anschauungen so immerfort zwischen den Völkern hin und her gingen, ihr gegenseitiges Verstehen immer bessern und ihr Bewußtsein, eine gemeinsame Kulturmenschheit zu bilden, sich immer stärken müsse. Dieser Gedanke wurde um die Mitte des neunzehnten Jahrhunderts in glühenden Worten ausgesprochen. Das Geschlecht, das wir dahinsterben sehen, nahm ihn noch mit sich ins Grab. Wir aber müssen uns darein finden, daß er hinfällig war.

Albert Schweitzer : Wir Epigonen . Chapitre III, Erscheinungen des Niedergangs der Kultur. Pages 88-90 Edition CH Beck München 2005

Les dispositions à la guerre [14-18]

«

L’idée s’imposa donc d’elle-même que seuls de grands événements extérieurs pourraient sortir le pays de son état de crise et de misère intérieure.
Les peuples et les gouvernants se faisaient insidieusement à l’idée qu’une guerre était envisageable, voire souhaitable; on admettait d’avance qu’il ne faudrait pas empêcher tel ou tel incident d’enclencher la catastrophe. Et un emballement paraissait d’autant plus irrésistible que le début des hostilités marquerait aussitôt la suspension de la liberté d’informer, que les lois d’exception deviendraient la règle, que la plupart des hommes valides avaient fait leur service militaire obligatoire et appris sa discipline.
Chaque peuple connaissait la lamentable situation intérieure des autres nations et se mettait donc à croire que pour elles la guerre pourrait représenter une issue à leur crise. Le sentiment d’insécurité,dans un climat de menace mutuelle, trouvait là à se renforcer, n’excluait pas la catastrophe, y poussait au contraire. On estimait aussi que les États ne seraient pas capables de continuer encore longtemps à augmenter le budget de leur armée et qu’en conséquence ils seraient tentés de mettre un terme à leurs dépenses en déclenchant une guerre.
À tout cela s’ajoutait l’influence que la militarisation grandissante de la société exerce sur le psychisme des peuples. Le nombre des hommes enrôlés dans l’armée ou travaillant pour elle n’a cessé de croître. De sorte qu’une vision principalement militaire des choses finit par pénétrer des cercles de la population de plus en plus larges et fit monter une agressivité qui était perçue comme une menace potentielle à l’extérieur davantage qu’à l’intérieur du pays.
Or, à l’intérieur aussi les conflits s’aggravaient entre les civils et les militaires et vu le rapport des forces préparaient la voie à la domination de ceux-ci, sous une forme ouverte ou de manière dissimulée. Avec la crainte chez ces derniers que malgré tout le peuple ne se montrera pas, le moment venu, assez patriotique et pas autant que leur Realpolitik le réclame.
C’est pourquoi on prit soin de conditionner les jeunes générations à l’esprit de la guerre. Il s’est développé toute une littérature pour la jeunesse, qui écartait les considérations morales et se fixait
pour seul idéal de cultiver le patriotisme, devenu nationalisme, et de justifier ainsi les pratiques de la Realpolitik. Au lieu de s’y opposer, les pédagogues recommandaient ce type de littérature, à côté duquel la les anciennes histoires de brigands et d’Indiens paraissent bien innocentes; ils contribuaient ainsi à sa diffusion, ne se rendant pas compte que la jeunesse, accoutumée à un nationalisme malsain, perdait le sens de la vraie humanité.
C’est de cette manière que de crise économique en crise psychologique, par décomposition de la vie spirituelle des peuples, les États européens se sont mis en toute conscience sur le pied de la guerre et qu’il n’y avait plus qu’une incertitude: quand, à quelle occasion, par quel incident ? Voilà comment la Realpolitik se préparait virilement au pire.
Quelle ironie de la civilisation : cet incroyable éloignement des peuples les uns des autres, l’étrangeté grandissante entre eux, alors que les nouvelles conditions matérielles permettent aux gens de voyager facilement, au-delà des frontières nationales, et de faire connaissance !
Que n’a-t-on pas espéré du développement des moyens modernes de locomotion, chemins de fer, automobiles ? Que n’a-t-on pas espéré du développement de la presse, capable de diffuser en abondance les informations d’un point de la planète à l’autre ?
Il paraissait indéniable que si les hommes et leur culture ne cessent de circuler entre les nations, une compréhension mutuelle devrait en naître et que se renforcerait la conscience de faire partie d’une même humanité.
Cette idée d’une fraternité universelle dans les temps modernes a inspiré vers le milieu du XIX e siècle des discours enflammés. La génération que nous avons vu disparaître en restait convaincue jusqu’au bout. Mais nous, il nous faut bien constater que c’était une illusion.

»

Albert Schweitzer : Psychopathologie du Nationalisme
Texte établi, traduit et présenté par Jean-Paul Sorg
Arfuyen Collection « La faute à Voltaire » pages 63-66
Autant le reconnaître, j’avais vu ce livre sur la table de la librairie sans y prêter attention. A tort. Intitulé Psychopathologie du nationalisme, il rassemble des extraits de textes rédigés en 1915, alors qu’Albert Schweitzer s’était vu interdire l’exercice de la médecine par les autorités françaises qui l’avaient placé en garde à vue avant de l’interner dans un camp jusqu’à la fin de la Première guerre mondiale. Il était allemand. Allemand d’Alsace. Bloqué dans la colonie française du Gabon, Schweitzer décide de réfléchir à la profonde crise de civilisation traversée par l’Occident. Le titre Psychopathologie du nationalisme n’est pas de lui. Il a été choisi par Jean-Paul Sorg pour servir de lien aux extraits qu’il a sélectionnés et traduits. Ils sont tirés d’une œuvre posthume écrite en allemand sous le titre Wir Epigonen (Nous les épigones). N’est-on pas l’épigone de quelqu’un ? L’absence de complément fait que ce mot semble désigner en quelque sorte les rentiers de la philosophie qui n’ont pas compris que les civilisations sont mortelles comme l’écrira Paul Valéry en 1919 et qui ne sont pas effrayés par le devenir de l’humanité comme l’écrit en substance le futur Prix Nobel de la Paix.
La préoccupation d’Albert Schweitzer est de penser la catastrophe qu’a été le déclenchement de la guerre mondiale. On notera tristement, qu’en France du moins, et encore plus en Alsace qui devrait être concernée au premier chef, cent ans après nous sommes toujours privés de cette réflexion. J’en avais en 2014 posé quelques jalons.
Ce qui fait la singularité de celui qui fonda l’hôpital de Lambaréné en 1913, est la précocité de son diagnostic, contemporain du moment où Sigmund Freud se réveille de son sommeil patriotique, après avoir offert sa « libido à l’Autriche Hongrie » en écrivant ses Considérations actuelles sur la guerre et la mort (1915). L’autre particularité du docteur alsacien est son positionnement d’Alsacien allemand faisant le choix de partir construire un établissement de soins dans une colonie française. Cette attitude semble être un peu sa façon à lui de se situer « au-dessus de la mêlée » pour reprendre l’expression de son ami Romain Rolland. Ce dernier situait ainsi le contexte « intellectuel » de l’époque :
« L’Académie des sciences morales de Paris déclare, par la voix de son président, Bergson, que la lutte engagée contre l’Allemagne est la lutte même de la civilisation contre la barbarie. L’histoire allemande, par la bouche de Karl Lamprecht, répond que la guerre est engagée entre le germanisme et la barbarie, et que les combats présents sont la suite logique de ceux que l’Allemagne a livrés, au cours des siècles, contre les Huns et contre les Turcs. » ( Romain Rolland Au-dessus de la Mêlée Journal de Genève 15 septembre 1914)
Psychopathologie du nationalisme. Elle n’a pas épargné grand monde.
Dans les textes rassemblés sous ce titre, le livre traite de la perversion d’un système dominé par la dérive de ce qu’Albert Schweitzer appelle « le complexe militaro-théologique » qui a pris le dessus dans les sociétés européennes. Pour l’auteur, ce n’est pas la guerre qui a détruit la civilisation, c’est la décadence de la civilisation qui a conduit à la guerre et à la barbarie. Le nationalisme avance quand reflue la civilisation. Cette dernière se définit dans ce contexte comme ce qui désarme les pulsions de mort et comme ce qui transcende les différences entre les peuples et les cultures. Comprenons : il n’est pas question de faire porter le chapeau à son voisin. Même s’il peut y avoir des différences de degré, « tous les peuples ont trahi la cause de la civilisation ». De même les états et les églises se sont détournés de leur mission civilisatrice et se sont désintéressés de l’avenir de l’humanité : « nous allons vers la domination d’une religion dénuée de culture, avec tous les périls que cela entraînera pour la vie spirituelle et sociale de notre époque ». Le médecin philosophe opère une distinction entre l’Etat-Nation et l’Etat-civilisation (Kulturstaat) partageant les idées d’universalisme fondées sur la raison de Johann Gottlieb Fichte pour qui le culte du patriotisme était une forme de barbarie.
Albert Schweitzer explique la mentalité à laquelle est parvenue son époque de la manière suivante :
« Lorsque les principes et les valeurs éthiques générales ne sont plus assez puissants pour réguler un sentiment comme l’amour de la patrie, lorsque celui-ci n’est plus éclairé par la raison morale, il se met à croître et à proliférer. Dans la mesure où les autres idéaux s’effondrent, l’idéal national, seul survivant, devient l’idéal des idéaux ; dans la mesure où nous laissons se perdre les biens de la civilisation, le nationalisme paraît incarner seul ce qui en reste et suppléer ainsi à leur manque. »
S’installe alors un système de la raison cynique qui débouche sur la guerre. Notre auteur n’oublie pas les questions de la technique et de la modernité. Il aborde un premier aspect par le biais du développement du tourisme :
« Les progrès techniques des moyens de communication (notamment du transport) se sont soldés partout en négatif ».
Si la quantité des échanges a fortement augmenté, la qualité de l’expérience humaine qu’on en retire a, elle, fortement baissé. Cela vaut jusqu’à aujourd’hui et s’applique tout aussi bien aux échanges via les réseaux sociaux. Dans le même mouvement, note Schweitzer, la nationalisation de l’Etat ferme les échanges de travail avec les immigrés.
« L’étranger touriste court d’une curiosité estampillée comme telle à une autre et loge avec ses congénères dans des hôtels internationaux. Pour lui, la société dans laquelle il promène son kodak est, à part les curiosités, la même partout ; jusque dans les jungles de l’Inde ou les déserts d’Afrique il retrouve ses semblables dans les mêmes lieux privilégiés. Aucune relation spirituelle vraie avec les habitants ne peut se produire dans des conditions aussi spéciales et artificielles ».
Et il ne connaissait pas le selfie ! Les deux dernières citations semblent montrer que l’appauvrissement en expérience communicable dans les relations humaines dont parle Walter Benjamin (Le Narrateur. Réflexions à propos de l’œuvre de Nicolas Leskov) en l’attribuant aux conséquences de la Première guerre mondiale lui est en fait antérieure et dues aux innovations techniques mal socialisées.
Le nationalisme et la culture de l’identité nationale ont conduit a une faillite de la conscience internationale :
« aucun peuple ne se sentait plus responsable de l’humanité de la civilisation en lui et en dehors de lui »
Si la catastrophe a permis à la bêtise et la grossièreté de s’épanouir c’est qu’elles étaient déjà là. Elle est le produit d’une époque pauvre en hommes libres Elle n’a en outre rien produit d’une possible régénération. Elle n’a fait qu’en obscurcir la nécessité. La dégradation est telle qu’avant même de songer à rétablir l’autorité de la raison, il nous faudra restaurer son honneur.
La sélection des passages faite par Jean Paul Sorg qui a été de 2008 à 2011 président de l’Association Française des Amis d’Albert Schweitzer et qui dirige depuis 2003 les Cahiers Albert Schweitzer en souligne l’actualité. Je voudrais pour conclure retenir, en deux temps, celle-ci :
« La conduite des affaires de la société, nous l’avons laissée entièrement entre les mains de ceux qui par leur naissance, un choix professionnel ou un bulletin de vote, sont entrés dans la carrière politique. Le droit appartient entièrement aux juristes, la théologie entièrement aux théologiens, l’éducation entièrement aux maîtres d’école. Pour avancer sur le chemin du progrès, nous plaçons toute notre confiance dans ces seuls professionnels »
Même si aujourd’hui ces aspects se sont encore d’avantage dégradés, les praticiens ayant été eux-même dessaisi de leur discipline aux profits d’experts, l’absence de vue d’ensemble explique qu’à l’époque ils aient si nombreux sombré dans le nationalisme. La seconde partie de la proposition reste vraie aussi, me semble-t-il, avec la réserve que les spécialités se sont encore d’avantage fragmentées et sont de plus en plus parcellaires :
« Nous ne paraissons pas nous soucier de l’absence d’un esprit général, qui à côté des connaissance spécialisées et à travers elles examinerait les conditions de notre temps, relierait entre elles les disciplines particulières et les élèverait dans une unité supérieure. Nous ne pensons pas que le progrès, par delà les savoirs constitués, réclame des forces créatrices, novatrices, et, comme le montre historiquement les périodes de la Renaissance et des Lumières, que les conceptions qui transforment les mentalités et les comportements ont d’abord dû être produites par l’esprit général avant de s’imposer aux spécialistes et divers hommes de l’art. Sans doute ceux-ci sont-ils appelé à gérer pratiquement l’acquis , mais là où ils opèrent seuls ils ne sont pas capables de dépasser l’ordre établi et de répondre aux défis de leur époque. »
Je suis frappé par le fait que mêmes ceux qui sont en quêtes d’alternatives restent cantonnés dans leurs spécialités et ne s’intéressent guère aux alternatives développées dans les autres secteurs.
Comme on l’aura constaté, Psychopathologie du nationalisme permet de découvrir des écrits de philosophie politique dus à Albert Schweitzer et datant de 1915. Issu d’un autre tradition, son approche et son langage ne me sont pas familiers. C’est précisément cette étrangeté qui est intéressante. Seule une mise à distance des ses propres conceptions permet de les approfondir. En tout état de cause l’important est de constater que même si, parus à titre posthume, ils n’ont pas été publiés à l’époque, il fallait alors du courage ne serait-ce que pour les penser ainsi. Une denrée rare aujourd’hui encore.
Le complément à cet ouvrage serait de penser aussi la question de l’internationalisme.
J’apporte à ceux que cette note de lecture aurait incités à lire le livre une précision à la demande de Jean-Paul Sorg. Une absence de points d’interrogation dans la postface déforme le propos de son auteur quand il s’interroge, page 135, sur la signification de la résolution d’Albert Schweitzer, citoyen allemand inquiet de la crise marocaine de s’engager au Gabon, colonie française. Il faut lire:
« Comprenons cette résolution soudaine, bien que ruminée depuis des mois, dans le contexte politique de l’heure. Comme un mouvement de solidarité avec la France ? Et comme une leçon donnée à l’Allemagne ? »
Le mode interrogatif a été changé en affirmation, ce qui en dénature le sens. De fait on ne sait pas exactement quels étaient ses sentiments alors si ce n’est qu’ils étaient au-delà de toute foi patriotique.
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